Un député de l’Assemblée nationale du Liberia tente de convaincre ses collègues de soumette en janvier 2019 un projet de loi visant à punir les activités de sorcellerie dans sa circonscription électorale et dans tout le pays.
La sorcellerie, également appelée «science africaine», est un acte qu’un individu opère dans le monde obscur, d’après le site PressAfrik.
Pour ce projet de loi un peu complexe, Larry Younquoi, le député du district 8 du comté de Nimba a déclaré à la radio nationale à Monrovia que «parfois, vous entendrez une personne confesser qu’elle est la cause du blocage de construction d’une route ou que c’est elle qui a causé la mort d’une personne».
Face à plusieurs témoignages de ce type, le député s’est étonné de l’impunité de leurs auteurs. Pour Larry Younquoi, «la magie noire à laquelle font recours certaines personnes a gravement entravé au cours de l’année le développement de mon comté en particulier et le Libéria en général», a cité AfrikPress.
Raison pour laquelle, il a décidé de rédiger un projet de loi contre les activités de sorcellerie. Selon lui, les audiences publiques pourraient décourager cette pratique, au lieu de recourir au «Sassywood».
Le Sassywood est une forme de procès par épreuve encore en usage au Libéria. Il existe différents types d’épreuves, mais la plus utilisée consiste à boire un mélange toxique fabriqué à partir de l’écorce de l’arbre Erythrophleum suaveolens, également appelé arbre d’épreuve.
Une autre méthode consiste à frotter une jambe rouge sur les jambes du suspect, tandis qu’une troisième consiste à tremper la main du suspect dans de l’huile chaude. Bien que le Sassywood ait été interdit au Liberia il y a des années, il est toujours pratiqué dans de nombreuses régions du pays pour détecter les sorcières ou les sorcières.
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