Le Musée des sorcières de Liebegg

Situé non loin de Gränichen en Suisse, le château fort de Liebegg abrite depuis le 25 mars 2018, le Musée des sorcières, appelé Hexenmuseum.

Directrice et sorcière fonction, Wicca Meier-Spring a expliqué à RTS que le château fort et sa tour ronde dominent le village argovien de Gränichen. Pour y parvenir, il faut arpenter un sentier à travers les bois sous les cris des corbeaux et des milans.

Ce Musée des sorcières propose l’histoire de la Sorcellerie et des Sorcières, dont la répression implacable et sanglante visait principalement les femmes, mais aussi les hommes et parfois des enfants.

La collection privée de Wicca Meier-Spring et de son mari Christoph Meier est présentée au public sur deux étages. Renommé en Argovie, le château de Liebegg, propriété du Canton, est géré par une fondation.

La partie historique tient en un chiffre : 10 000 personnes dénoncées, torturées, jugées et condamnées à mort pour sorcellerie. Cet épisode s’est déroulé en Suisse entre le XVème et le XVIIIème siècle.

La dernière femme déclarée sorcière, exécutée pour sorcellerie en Suisse, est aussi célèbre que réhabilitée depuis : Anna Göldi (1734-1782). Servante dans le canton de Glaris en Suisse, sa tête a été tranchée sur la place de Glaris le 18 juin 1782, après un procès jugé honteux, malhonnête, et infâme.

Elle est aussi probablement parmi les dernières en Europe : deux Polonaises auraient été exécutées en 1793 pour sorcellerie. «C’était des êtres humains qui ont servi de boucs émissaires durant une époque d’épidémies, de froid et de disette. Leur seul tort était de se trouver au mauvais endroit à la mauvaise époque», a expliqué la directrice du musée.

Cependant, aujourd’hui leur nom, leur lieu d’origine et la nature de leur châtiment s’affichent sur les murs du premier étage du Musée des sorcières, «pour qu’elles et ils soient plus qu’une simple statistique».

Le visiteur peut aussi découvrir des épées de bourreau, des haches, des fers et les livres qui justifiaient et guidaient cette chasse aux sorcières. Wicca Meier-Spring a indiqué qu’elle courrait les ventes aux enchères pour dénicher ces reliques d’avant l’époque des Lumières.

Esprits, divination, cultes, amulettes et talismans, plantes et potions, croyances sont exposés dans des vitrines toutes impressionnantes les unes que les autres. Un crâne d’ancêtre à l’os gravé d’une devise est exposé. Celui-ci était resté caché durant des siècles dans une même famille, et servait de protection secrète contre le mauvais œil.

Aujourd’hui, «nous sommes 3 000 environ, organisées en cercles, avec des comités de treize membres, soit le nombre de pleines lunes dans l’année», a expliqué la directrice du Hexenmuseum à RTS. Cette dernière a un parcours dense et intense, composé de nombreux cours et initiations passés en Angleterre et aux Etats-Unis.

Les sorcières modernes s’assument, elles pratiquent les cartes, la voyance, la divination ou maîtrisent la science des plantes médicinales et des talismans. Wicca Meier-Spring publie son journal «Mandragora » et donne aussi des cours dans le château fort.

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