Explications du Centre Pompidou - Traces du sacré de 2008 -
Mary Wigman crée une danse d’«expression» qui implique un engagement total de l’être. Elle conju- gue l’extase et le sacrifice, comme dans son premier grand solo, Hexentanz [Danse de la sorcière], 1914, et dans Schicksalslied [Chant du destin], 1925, où elle oscille entre les figures extrêmes de la sorcière et de la prêtresse. Celles-ci seront à l’origine d’une position rompant avec la tradition de la danse classique : corps ployé en arrière, bras tendus, nuque renversée, visage tourné vers le ciel, comme sous l’emprise d’une puissance invisible. S’inspirant des cultures non-occidentales, elle danse sur un rythme de percussions avec des masques qu’elle réalise elle-même. Elle partage l’intérêt de Rudolf von Laban pour la création d’une danse germanique fondée sur l’énergie collective. Après avoir collaboré avec lui à la chorégraphie présentée lors de l’ouverture des Jeux olympiques du Reich, en 1936, elle s’attirera l’hostilité du régime national-socialiste.
Autre analyse
La danse de la sorcière est le premier solo de danse réalisé par Mary Wigman en 1914. Mais aussi le premier composé et interprété par une femme. Cette danse rompt la tradition classique avec des gestes brusques,un rapport au sol, un corps courbé et des bras tendus. Avec l’accompagnement de percussions en fond sonore, elle apparaît comme possédée. Elle veut y montrer son « soi » intérieur, et ressentir sa danse de l’intérieur et non pas comme une succession de mouvement.
Mary WIGMAN
Hexentanz [danse de la sorcière], 1929,
Extrait d’un film cinématographique 35 mm de 2’,
Mary Wigman tanzt. Quatre solos de Mary Wigman Musique Hanns Hasting et Meta MEntz
La Cinémathèque de la Danse, Paris
cette jeune demoiselle, qui est plutot agée(décédée),nous transporte dans tout son univers un peu décalé du monde, nous pouvons l’admettre.
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