La sorcellerie est omniprésente dans l’imaginaire, rendue célèbre à travers la fameuse chasse aux sorcières.
Pourtant, il suffit de lever le voile sur le sujet pour découvrir une foule de détails ayant toute leur importance dans la compréhension de ce phénomène, bien plus complexe et bien moins diabolique qu’il n’en a l’air…
La sorcellerie n’a jamais été aussi populaire auprès du grand public, en attestent les nombreux romans, films et séries la prenant pour sujet.
Ces dernières années, elle est aussi apparue dans les musées, à travers plusieurs expositions temporaires, telles que « Sorcellerie, mythes et réalités » au Musée de la Poste (Paris) en 2011, ou encore « Bonne Fortune et Mauvais Sort » à l’Abbaye de Daoulas, co-produite avec le MUCEM (Marseille) en 2016.
Or l’histoire de Loudun a été marquée au 17ème siècle par l’Affaire des Possédées ayant conduit à l’exécution sur le bûcher du prêtre Urbain Grandier.
La ville est alors devenue célèbre dans tout le pays pour avoir été le théâtre d’une des plus importantes affaires de sorcellerie de l’époque moderne.
Aujourd’hui, il est avéré qu’il s’agissait d’un coup de maître politique piloté par le Cardinal de Richelieu.
Si Urbain Grandier est évidemment le point de départ de cette exposition, elle a surtout pour objectif de re-contextualiser historiquement et scientifiquement le phénomène de la sorcellerie.
D’où vient ce terme ? Quelles sont les pratiques considérées comme étant de la sorcellerie ?
Qu’est-ce qui a bien pu déclencher la célèbre Chasse aux Sorcières de l’époque moderne ? Et aujourd’hui, la sorcellerie est-elle vraiment tombée en désuétude ?
Pour tenter de répondre à toutes ces questions, les musées Charbonneau-Lassay et Renaudot se sont appuyés sur le travail des ethnologues Hugues Berton et Christelle Imbert, de la Société d’Études et de Recherches des Survivances Traditionnelles (SEREST).
Le résultat de ce partenariat est une seule exposition, répartie sur les deux musées. Le public sera amené à découvrir au sein de chaque site des thématiques complémentaires, pouvant être abordées indépendamment les unes des autres.
