Déchiffrage d’un manuel de rituels égyptiens

Dans leur ouvrage « Un manuel copte de pouvoir rituel », Malcolm Choat et Iain Gardner, les deux professeurs australiens de l’Université de Macquarie et de Sydney ont réussi à déchiffrer un manuel de rituels magiques égyptiens.

Manuel de rituels égyptiens

Ils ont publié leur traduction et conclusions dans ce manuel paru en novembre 2014, qui met en avant l’ouvrage antique. Celui-ci débute sur « une longue série d’invocations agrémentées de dessins et de mots de pouvoirs. Ils sont suivis de prescriptions ou de sorts pour guérir les personnes possédées, certaines maladies ou apporter le succès dans l’amour et les affaires », assurent les deux chercheurs.

Les Égyptiens du VII et VIIIe siècle après JC ont rédigé un parchemin d’une vingtaine de pages, qui reste assez mystérieux.

Cité d’Hermopolis

L’Université de Macquarie l’a acquis en 1981 d’un marchand d’antiquités vivant à Vienne, Michael Fackelmann. Il a été impossible de retracer le chemin qui l’a amené dans les mains de Michael Fackelmann.

Toutefois, selon les deux spécialistes australiens, il pourrait avoir été écrit en Haute Égypte et plus précisément dans la ville antique de Hermopolis.

Entre le VIIe et le XVIIIe siècle, de nombreux Égyptiens étaient chrétiens, les Coptes, ce qui explique pourquoi le manuel comprend plusieurs invocations à Jésus.

Le dieu Seth est aussi convoqué dans ce texte, car au début du christianisme il était le troisième fils d’Adam et Ève. Révéré en Égypte par un groupe qui s’appelait les Séthiens, ce groupe a progressivement disparu au cours du VIIe siècle.

Pour les chercheurs, ce codex pourrait être un « texte de transition », écrit avant la disparition des invocations à Seth. Généralement, dans les textes de ce genre retrouvés, le poids des invocations chrétiennes est bien plus imposant.

Dieu Seth

Le manuel comprend également 27 rituels magiques, combinées aux invocations divines. Ce mélange forme donc « un seul instrument de pouvoir rituel » comme l’explique Malcolm Choat.

Les scientifiques ne sont pas parvenus à découvrir qui se cachait derrière la figure divine de Baktiotha, citée au début du parchemin.

Voici la traduction de ces premières lignes traduites du copte qui laissent les chercheurs perplexes : « Je rends grâce à vous et je vous invite, Baktiotha : le grand, qui est très digne de confiance, celui qui est le maître des quarante-neuf espèces de serpents ».

Exemple de rituel pour rendre une personne amoureuse : le manuel préconise de réciter une formule magique au-dessus de deux ongles et « de les frotter contre un montant de porte vers la droite puis vers la gauche ».

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