Selon l’auteur, les mages sont définis différemment, mais il est certains qu’ils sont différents des sorciers. Ils peuvent être membre d’une tribu ancienne, des personnages en rapport avec le spiritisme, l’Autre monde, mais aussi des membres du Zoroastrisme, ou des adorateurs du feu … beaucoup de définition pour des êtes aussi mystiques.
Pour l’auteur du Dictionnaire infernal, Jacques Collin de Plancy, les mages sont des
« sectateurs de Zoroastre, adorateurs du feu et grands magiciens. C’est d’eux, disent les démonomanes, que le magie ou science des mages tire son nom. Ils prêchaient la métempsychose (migration des âmes après la mort vers un nouveau corps) astronomique ; c’est-à-dire que, selon leur doctrine, les âmes, au sortir de ce monde, allaient habiter successivement toutes les planètes avant de revenir sur terre« .

A savoir que « Zoroastre prêchait un dualisme apparent, qui reposait sur le combat entre le Bien et le Mal, la Lumière et les Ténèbres. Le principe de Zoroastre est qu’il existe un esprit saint (Spenta Mainyu), fils d’Ahura Mazdā, et un esprit mauvais (Angra Mainyu) (pehlevi Ahriman), son jumeau, tous deux opposés car représentant le jour et la nuit, la vie et la mort« .
De son côté, Novalis, de son vrai nom Georg Philipp Friedrich, (poète, romancier, philosophe, juriste, géologue, minéralogiste et ingénieur des Mines allemand), un mage est une « personne qui entre avec l’univers dans le rapport de sympathie et d’action directe ».
Jean-Paul Sartre en fait une description très différente mais commune pour le commun des mortels. Dans Mots (1964), il écrit. :
« Faute d’ennemis visibles, la bourgeoisie prenait plaisir à s’effrayer de son ombre; elle troquait son ennui contre une inquiétude dirigée. On parlait de spiritisme, d’ectoplasmes; rue Le Goff, au numéro 2, face à notre immeuble, on faisait tourner les tables. Cela se passait au quatrième étage: « chez le mage », disait ma grand-mère. Parfois, elle nous appelait et nous arrivions à temps pour voir des paires de mains sur un guéridon mais quelqu’un s’approchait de la fenêtre et tirait les rideaux. Louise prétendait que ce mage recevait chaque jour des enfants de mon âge, conduits par leurs mères. « Et, disait-elle, je le vois: il leur fait l’imposition des mains. » Mon grand-père hochait la tête mais, bien qu’il condamnât ces pratiques, il n’osait les tourner en dérision; ma mère en avait peur, ma grand-mère, pour une fois, semblait plus intriguée que sceptique. Finalement, ils tombaient d’accord : « Il ne faut surtout pas s’occuper de ça, ça rend fou! » La mode était aux histoires fantastiques; les journaux bien pensants en fournissaient deux ou trois par semaine à ce public déchristianisé qui regrettait les élégances de la foi. Le narrateur rapportait en toute objectivité un fait troublant; il laissait une chance au positivisme: pour étrange qu’il fût, l’événement devait comporter une explication rationnelle. Cette explication, l’auteur la cherchait, la trouvait, nous la présentait loyalement. Mais, tout aussitôt, il mettait son art à nous en faire mesurer l’insuffisance et la légèreté. Rien de plus : le conte s’achevait sur une interrogation. Mais cela suffisait: l’Autre Monde était là, d’autant plus redoutable qu’on ne le nommait point« .
Pour Emmanuel Mounier, dans son Traité du caractère (1961),
« nous gardons le souvenir obscur de l’Unité perdue; un pressentiment, un visage, une branche fleurie nous la laissent entrevoir; elle se mêle à l’immense enveloppement de notre vie inconsciente avec ses béatitudes miraculeuses et ses terreurs révélatrices, elle apparaît chaque nuit dans nos rêves, sous des formes incertaines et masquées, elle s’insinue jusque dans l’hallucination et la folie. Nous avons perdu la clef de cette vie intégrale avec le Tout. Le poète en est le Mage. Pour nous, il ouvre de temps à autre la porte mystérieuse. Il nous entraîne vers un usage visionnaire de l’imagination qui nous livre le monde dans sa réalité profonde et chaque être dans sa liaison à l’unité du Tout. La méditation poétique, dès lors, ne nous isole pas du monde« .
Dans le Dictionnaire des sciences occultes et des idées superstitieuses de l’Abbé Migne, les mages sont des
« sectateurs de Zoroastre, adorateur du feu et grands magiciens. C’est d’eux disent les démonomanes, que la magie ou Science des mages tire son nom. Ils prêchaient la métempsychose astronomie ; c’est-à-dire que, selon leur doctrine, les âmes, au sortir de ce monde, allaient habiter successivement toutes les planètes avant de revenir sur le terre ».
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