Les Inquisiteurs, chasseurs de sorcières suprêmes

Les inquisiteurs ont sévit durant la Chasse aux Sorcières, au Moyen-âge. Ils avaient tout pouvoir, grâce à un acte judiciaire spécifique émanant de la papauté, appelé Inquisition.

Le but était de rechercher, juger et condamner toutes personnes jugées coupables d’hérésie.

Destiné aux égalises, en premier lieu, l’acte d’hérésie était puni d’excommunication. Mais lorsque le Christianisme devint la religion d’état au IVème siècle, les hérétiques n’étaient plus de simples criminels pour l’église, ils devinrent des ennemis de l’état.

L’inquisition a d’abord eu lieu en France, puis en Allemagne, Espagne, Italie et au Portugal.

En 1231, l’Inquisition prend forme avec la constitution du Pape Grégoire IX appelé « Excommunicamus ». Avec cette constitution, le Pape donne aux inquisiteurs les pleins pouvoirs pour les punitions et les condamnations.

Ces inquisiteurs étaient la plupart du temps des Franciscains, mais aussi des Dominicains, pour leurs larges connaissances théologique.

Tribunal de l'Inquisition, illustration de Francisco De Goya (wikimédia)
Tribunal de l’Inquisition, illustration de Francisco De Goya (wikimédia)

Chaque tribunal avait deux inquisiteurs, avec des pouvoirs identiques. Ils avaient également sous leurs ordres des conseillers, des notaires et des agent de police.

Les inquisiteurs avaient aussi énormément d’influence dans la société civile, car ils pouvaient faire condamner des princes, princesses et tout membre de la royauté.  

La population considérait les inquisiteurs comme des hommes de loi justes et cléments. Tandis que d’autres abusaient clairement de leur pouvoir par des actes de cruauté. D’autant plus qu’ils avaient tous les droits, surtout de condamner qui ils voulaient.

Les inquisiteurs séjournaient pendant quelque temps dans les villages et villes, afin de démasquer les hérétiques.

Les punitions étaient moins lourdes et douloureuses, lorsque les accusés avouaient d’eux-mêmes leurs crimes hérétiques.

Toutes personnes soupçonnées d’hérésie avaient alors un délai de quatre semaines pour se confesser, sinon un procès était engagé contre eux.

Le prêtre de la paroisse du suspect présentait la convocation à la personne jugée. La police, dite inquisitoriale, pourchassait les individus qui ne se présentaient pas à la convocation.

Une fois au tribunal, les accusés écoutaient les charges retenues contre eux, sans connaître les noms de ceux qui les avaient accusés, mais cette disposition fut abolie par le Pape Boniface VIII.

Les accusés devaient répondre aux questions de leurs accusateurs, après que ceux-ci aient prêtés serment. Seul deux témoignages suffisaient pour arrêter une personne et lancer un procès.

Les tribunaux étaient présidés par les deux inquisiteurs, en présence d’un jury composé de membres du clergé et de laïcs, chargés de prononcer les verdicts. En 1252, le Pape Innocent IV permet aux inquisiteurs d’utiliser la torture afin d’obtenir des aveux.

Entre 1252 et 1834, un bon nombre de personnes furent arrêtées et condamnées pour hérésie, puis plus tard pour Sorcellerie.

There was no remedy, from Los Caprichos, 1797–98, par Francisco de Goya (wikimédia)
There was no remedy, from Los Caprichos, 1797–98, par Francisco de Goya (wikimédia)

Généralement, ces condamnations étaient réservées aux femmes, qui d’après les inquisiteurs, étaient le mal en personne. La Chasse aux Sorcières prit son essor marque fortement les XVIème et XVIIème siècles en Europe, se met en place au XVème siècle et se termine en 1834 lors de la fin de l’Inquisition en Espagne.

Les inquisiteurs ont organisé aux cours des années une grande quantité de procès. Au départ, les procès étaient « simples« , mais au fur et à mesure avec la montée du fanatisme, des guerres et des épidémies, les gens cherchaient des boucs émissaires.

Ils trouvèrent ces boucs émissaires en la personne des sorcières et sorciers, qui représentaient  pour eux tous les maux de la Terre et les causes de ces maux.

Des portraits robots circulaient dans les villes, afin de trouver plus facilement les accusés d’hérésie et de Sorcellerie qui avaient pu s’échapper.

Parfois, si certaines personnes avaient une ressemblance minime avec les portraits robots, ils étaient arrêtés et questionnés, via la violence et la torture, puis brûlés après des aveux « soutirés ».

Ces procédés étaient diffusés massivement, grâce au livre de Sprengler et Institor sorti en 1487, le « Malleus Maleficarum » et le livre de Hans Nider, « Formicarus« .

Le premier livre porte le nom français « Le marteau des sorcières« , c’est un récit relatant le rapport entre la sorcellerie et le Diable, ainsi qu’un guide sur les procédures à faire, destinés aux enquêteurs et aux inquisiteurs.

En 1484, le pape Innocent VIII donne une légitimité tout nouvelle au livre, donnant ainsi l’impression d’urgence à traiter le cas des sorciers et sorcières, et de danger imminent menaçant la population.

Le second livre est plus théorique, il explique aux inquisiteurs qu’il est urgent et très important de condamner les gens, ne serait-ce qu’accusés de Sorcellerie.

Le Malleus Maleficarum Marteau des sorcièresUne fois que le(la) sorcier(ère) est désigné par l’enquête établie (grâce à la rumeur) par la police, les religieux et l’inquisiteur, il est arrêté. Une procédure est engagée lors de son arrestation. Pendant cette opération, il est vivement conseillé de réciter des prières et d’agir avec une extrême prudence.

Une fois en cellule, il(elle) était entièrement rasé(e) et ses ongles étaient coupés. Ses habits et ses repas étaient recouverts d’eau bénite et de sel, afin de voir si il mangeait. Si il mangeait, il n’était pas un(e) sorcier(ère), mais si il ne se nourrissait pas, c’était un fait d’accusation à ajouter à la rumeur.

Lors de son emprisonnement, il/elle avait rarement droit à de la nourriture, ni même à de l’eau, il/elle était interrogée à n’importe quel moment du jour ou de la nuit et avec une violence, tant physique que morale.

Durant ces interrogatoires, des questions pièges permettaient aux inquisiteurs de savoir si il/elle était oui ou non sorcier(ère). La libération était d’ailleurs promise si il/elle répondait correctement aux questions. Mais cette liberté était la mort.

Cette étape est suivie des témoignages qui commencent à être portés. Les témoins parlaient surtout de maladies, de maléfices et de climats changeants, mais jamais du Diable.

Le portrait robot était une preuve supplémentaire aux témoignages. Si la sorcière niait toujours, des preuves étaient recherchées comme son poids (trop légère), son impossibilité de prier, … tout était prétexte pour l’accuser.

D’ailleurs, de manière barbare et cruelle, les inquisiteurs recherchaient des traces sur le corps de la sorcière pouvant prouver son lien avec le Diable, considéré comme son maître.

Après cela, la torture est à nouveau utilisée pour qu’elle avoue et reconnaisse les faits reprochés.  Les bourreaux utilisaient, lors de ces tortures des étaux pour serrer les membres du corps de la sorcière. Une fois qu’elle a avoué, on l’oblige à donner d’autres noms de sorciers ou sorcières.

Une fois qu’elle reconnaissait les fais, elle était brûlée vive.

Notes & Sources

  1. RIPERT Pierre, Dictionnaire du Diable, des démons et sorciers, édition Maxi Poche, 2003.
  2. DE PLANCY Colin, Dictionnaire infernal.
  3. ALBIN Michel et QUENOT Katherine, Le livre secret des sorcières, édition , 1994
  4. Encyclopédie Encarta, 2002
  5. Site Internet de Wikipedia

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